LE FILM

Dans la première moitié du XXe siècle, l’Allemagne est pionnière dans la course vers l’espace. Pourtant, à l’issue de la Seconde Guerre mondiale, il ne reste rien de cette suprématie. Ce sont désormais les Russes et les Américains qui s’affrontent dans cette course contre la montre pour la conquête spatiale. Les deux grandes puissances mondiales s’emploient à récupérer le savoir allemand en matière de fusées en engageant, à côte de Wernher von Braun, des centaines d’ingénieurs allemands dans leurs projets. Pourtant, en Allemagne, un ingénieur originaire de Stuttgart ne renoncera pas au rêve de la conquête spatiale. Indépendamment des grandes puissances, Lutz Tilo Ferdinand Kayser crée la société privée OTRAG et met en place son propre “commando” pour conquérir l’espace et ce … en pleine jungle congolaise. Mobutu lui cède un territoire quatre fois plus grand que la Belgique où il peut fonder une véritable cité dédiée au développement des fusées, avec un aéroport, un centre de commandement et une rampe de lancement. Lorsque l’OTRAG lance avec succès des fusées qui atteignent la distance suborbitale, l’affaire se corse et provoque une crise politique internationale. Bien que les fusées soient lancées en pleine jungle, la seconde guerre mondiale est encore dans toutes les mémoires et les fusées made in Germany ne font pas que des heureux. Ce qui avait commencé en grande pompe tourne à la farce tragique. C’est une histoire emblématique du XXème siècle, celle bien sûr de la conquête spatiale qui marquera la fin de la prédominance européenne face à l’émergence de deux nouvelles super-puissances , mais à travers elle c’est surtout l’histoire d’une Allemagne déboussolée, qui se cherche et qui ne sait plus quelle place elle devrait occuper après les atrocités qu’elle a commises pendant la Seconde Guerre Mondiale. 

OTRAG-Rocket (1978)


Fly, Rocket, Fly! est un film inédit et délirant, à mi-chemin entre le récit d‘aventure et le thriller politique, quelque part entre Fitzcarraldo, Le salaire de la peur et On a marché sur la lune.